Leur start-up : IzyLeaf, en cours de création
Leur pitch : Trouvez le véhicule qui vous ressemble !
Lola Giordani, élève ingénieur
« Trouver des financements est ce qu’il y a de plus difficile au démarrage d’une startup, encore plus lorsque l’on est encore étudiant et que l’on ne dispose d’aucun revenu. Ce dispositif de prêts d’honneur est donc tout simplement génial ! J’espère que vous réussirez à le mettre en place et vous remercie encore pour le Prix d’encouragement, qui nous a permis de payer toutes les licences nécessaires au lancement de notre application. »
L'interview
1. Quel est votre parcours aux Ponts ?
Je suis en deuxième année, dans le département IMI (ingénierie mathématiques et informatique) parcours Probabilités et Finance, à l’école des Ponts, que j’ai intégrée via le concours commun.
2. Qu’est-ce qui vous a poussé à postuler à l’École des Ponts ParisTech ?
J’étais intéressée à la fois par la finance, l’informatique et par le génie civil. L’école des Ponts était donc mon école de rêve, j’ai d’ailleurs fait 5/2 pour y parvenir !
3. Décrivez-nous en quelques lignes votre Projet/Start up/entreprise.
IzyLeaf est une application ayant pour but de simplifier la recherche, l’achat et la vente de véhicules d’occasion. Elle répertorie les véhicules des concessions partenaires et grâce à un algorithme de recommandation, propose par le biais d’un mode de recherche innovant et ludique, le contenu le plus adapté possible à l’utilisateur.
Concrètement, nous avons adapté le mode de recherche de Tinder aux véhicules d’occasion. Ces derniers se présentent un à un à l’utilisateur qui peut alors aimer ou passer le véhicule. Les avantages de ce projet sont nombreux et les cibles principales sont les jeunes. Elle permet une recherche plus efficace, ludique et avec des conseils de professionnels aux utilisateurs, tout en faisant gagner des clients et de la visibilité aux concessionnaires.
4. Comment est née votre idée?
Après 3 ans de prépa, j’avais vraiment besoin d’effectuer un projet plus concret que l’étude d’intégrales ou des déformations d’une poutre. En arrivant à l’école, j’ai pris connaissance des différents accompagnements disponibles via le responsable de l’entrepreneuriat, la fondation des Ponts, ou Ponts Alumni. J’ai donc compris que c’était le bon moment pour me lancer. J’avais plusieurs idées de start-up. J’en ai discuté avec mon ami Christophe Hache, étudiant à CentraleSupélec. Une semaine plus tard est née IzyLeaf, issue d’un mélange de mes idées et des siennes.
5. Où en êtes-vous actuellement ? Quels sont les prochaines étapes ?
Nous sommes actuellement en train de faire rédiger les statuts pour créer la SAS et nous continuons en parallèle de développer l’application. Nous avons également contacté une agence publicitaire pour commencer à nous faire connaître sur les réseaux sociaux. Nous travaillons beaucoup sur nos différentes options de financement et notamment sur la rédaction du business plan. Prochainement, après avoir fait rédiger un contrat de protection par un avocat, nous commencerons à démarcher des concessionnaires partenaires, acceptant de nous laisser poster gratuitement dans un premier temps leurs annonces sur notre application. C’est alors que commencera la période charnière de test, qui nous permettra de savoir si notre idée est viable ou non.
6. Être entrepreneur, une vocation pour vous ?
Mon père étant chef d’entreprise, j’ai eu la chance d’être bercée par cet environnement d’entrepreneur depuis mon plus jeune âge. Cela m’a vraiment poussée à me lancer. Ce que je trouve intéressant lors de la création d’une start-up, surtout au début, est que l’on peut toucher à tout. J’ai souvent besoin de me former sur des domaines variés que je n’aurais certainement pas connu sans IzyLeaf. C’est un projet dont je connais tous les aspects et que je veux vraiment voir fonctionner. Cela est très motivant et pousse à se poser les bonnes questions pour prendre des décisions.
7. Vous avez bénéficié du statut d’élève entrepreneur, qu’est-ce que cela a changé pour vous ?
Je ne bénéficie de ce statut que depuis quelques mois et je n’ai pas encore eu la chance de participer à des événements dans ce cadre. Néanmoins, c’est aussi grâce à ce statut que j’ai pu recevoir la subvention de la Fondation des Ponts.
8. Tu viens d’être lauréat.e du Prix d’encouragement à l’entrepreneuriat de la Fondation des Ponts, quel est l'impact de ce prix pour ton projet ? Comment as-tu pris connaissance de l’existence de ce prix ?
J’’ai connu ce prix par le biais de Gustavo Boriolo, responsable de l’entrepreneuriat à l’école. Ce prix m’est d’une grande aide puisque c’est grâce à cela que je peux véritablement créer la structure de l’entreprise et déposer un capital, que je peux payer l’agence publicitaire et que je peux payer les différents abonnements qui permettent d’héberger l’application. Sans cette aide financière conséquente, le développement d’IzyLeaf aurait pris énormément de retard, car n’ayant pas de revenu, il nous aurait fallu trouver d’autres moyens de financer notre démarrage.
9. Connaissez-vous le programme d’hébergement à station F ?
J’en ai entendu parler, mais il me semble qu’elle est destinée à des projets plus avancés que le mien pour l’instant.
10. Une anecdote, un souvenir marquant ?
Nous avons passé une semaine entière à ne réfléchir qu’au nom, chaque étape est très chronophage au début. Nous sommes tombés d’accord sur EasyLeaf (easy = facile et to leaf = feuilleter) qui semblait cohérent avec notre projet qui consiste à swiper, donc feuilleter, des véhicules d’occasion. Mais en cherchant à payer le domaine de domaine easyleaf.com, nous avons été surpris de constater le prix exorbitant de 4000€ par an. Nous nous sommes donc appelés IzyLeaf, et nous payons environ 10€ par an notre nom de domaine izyleaf.com.
11. Un conseil à donner aux futurs étudiants qui souhaitent se lancer dans l’entrepreneuriat ?
Peu importe si le projet fonctionne ou non, l’entrepreneuriat est une expérience très enrichissante, satisfaisante et vraiment épanouissante. Même si je n’arrive pas à rendre IzyLeaf rentable, je ne regrette pas de m’être lancée car j’ai appris énormément de choses qui ne s’apprennent pas en cours.
J’ai beaucoup grandi. Il ne faut pas avoir peur de parler aux gens ou de demander de l’aide car la meilleure manière de trouver une information, c’est de poser des questions. Il n’y a pas de mauvaise idée alors lancez-vous !
12. Que pensez-vous d’un prêt d’honneur à destination des entrepreneurs des Ponts
Trouver des financements est ce qu’il y a de plus difficile au démarrage d’une startup, encore plus lorsque l’on est encore étudiant et que l’on ne dispose d’aucun revenu. Ce dispositif de prêts d’honneur est donc tout simplement génial ! J’espère que vous réussirez à le mettre en place et vous remercie encore pour le Prix d’encouragement, qui nous a permis de payer toutes les licences nécessaires au lancement de notre application.