Antoine Desjardins, dAlembert AI

J’ai fait IMI parcours Machine learning et optimisation, suivi d’une césure avec 2 stages de recherche en Blockchain et en NLP (Natural Language Processing). J’ai fait le MPRO, et je finis en ce moment de la même façons sur des stages de recherche en Blockchain et Machine Learning.

Quand on veut être ingénieur, on ne se pose pas vraiment la question de ne pas postuler à l’École des Ponts…

Nous créons une librairie en ligne de jeux de données pour l’intelligence artificielle, la Data Science et le Machine Learning.
Là où chaque projet doit habituellement trouver, nettoyer et annoter ses propres données à grand coût, nous proposons des jeux de données déjà constitués qui peuvent être réutilisés par de nombreux acteurs. Cela permet aux entreprises de valoriser leurs données sans dépenser de temps ou d’expertise. Pour les acheteurs, ces données promettent des IA plus performantes.

Elle est issue de l’expérience de stage, où j’ai vu un vrai manque sur le marché des données et leur préciosité pour entraîner de meilleurs algorithmes.

Prochaine étape, la vente ! Notre MVP est prêt, il faut à présent convaincre des entreprises de la valeur qu’on peut leur apporter et les pousser à s’engager dans le projet.

On peut dire ça, c’est déjà ma deuxième start-up ! J’avais fondé la première dans le tourisme/Arttech entre les écrits et les oraux, mais on a dû fermer boutique à cause du covid. Cette première expérience m’a donné l’envie de recommencer sur une idée qui me permette d’exploiter mes nouvelles compétences acquises aux ponts.

Le statut fournit un accès à des ressources qui sont utiles en tout début d’expérience entrepreneuriale, mais qui deviennent vite redondants. Les intervenants des Ponts sont souvent plus intéressants. Le statut permet cependant de gagner en crédibilité auprès des investisseurs, clients, fournisseurs, etc. C’est aussi un bon moyen de s’assurer que l’administration nous laisse les mains libres et un peu de flexibilité sur l’emploi du temps.

J’en avais entendu parler grâce à la campagne de communication faite par la fondation des ponts sur nos mails enpc. C’est une grosse somme et donc un gros impact, ça nous permet de ne pas avoir à consacrer trop d’énergie sur les petites dépenses (hébergement, logiciels, juridique) et donc de nous consacrer plus à fond au projet. C’est toujours la ressource temps la plus précieuse, et le prix de la Fondation des ponts permet d’en libérer un peu

C’est un bon programme, station F est un endroit très émulant. C’est bien pour une phase de transition, quand on commence à recruter des gens qui ne seront pas forcément co-fondateurs. L’accompagnement aide aussi probablement, c’est tout un écosystème

Un célèbre entrepreneur, dont je tairais le nom mais qui chiffre ses boîtes en centaines de millions, nous propose de lui pitcher au pied levé, en 30 minutes un samedi. On n’avait même pas de slides, mais on s’est lancé et on s’en est sortis (“You did good”). Gros pic de stress mais très soudant, on s’est montré qu’on pouvait fonctionner dans l’urgence.

Mieux vaut se lancer le plus tôt possible, quitte à faire des erreurs ! De manière générale, très peu de choses en entrepreneuriat sont irréversibles à part le temps. Il y a beaucoup de ressources sur Internet, c’est utile pour se donner des idées et trouver comment faire. C’est toujours plus facile qu’on ne le croit, contrairement aux concours, pas besoin d’être un expert pour faire un contrat ou un MVP.