Globalement je pense qu’il s’agit d’une bonne idée. Un dispositif équivalent de prêt sur l’honneur existe (programme Wilco) et, de ce que j’en sais, beaucoup de startups finissent par rembourser. Car même si nombreuses sont celles qui finissent en procédure collective, elles sont assez sérieuses pour tenir les 6 ans nécessaires au remboursement. Ces fonds permettent effectivement de déclencher un effet de levier ensuite, très appréciable pour ceux qui n’ont pas de mise initiale !

Sans hésiter, c’est une idée excellente si vous êtes en mesure de la financer, le prêt d’honneur sera toujours la mécanique la plus intéressante pour une start up émergeante – nous avions pour notre part pu bénéficier d’un prêt d’honneur de 70k€ par la BPI qui avait été un game changer pour nous. Ce que la BPI avait fait en réalité était un prêt doublant les fonds propres de la boite : j’ai pu lever 70k€ en friends and family et la BPI avait alors complété par 70k€ en prêt – je ne sais pas si c’est la mécanique que vous aviez en tête mais je pense encore une fois qu’elle peut être un coup de pouce tout à fait décisif.

Nous pensons qu’un dispositif de prêt d’honneur peut être très positif pour une start-up en besoin de financements. L’étape de l’endettement est toujours difficile car les porteurs de projets assument un risque plus important que dans une levée de fond. Cela leur permettrait cependant de garder plus de parts dans leur entreprise qu’avec une levée. Le différé pourrait même être plus long qu’un an, le schéma de croissance d’une start-up étant souvent exponentiel.

Pour le prêt d’honneur je pense qu’il s’agit d’un excellent dispositif qui est un moyen efficace de pallier des décalages de trésorerie en début d’activité (ou en amont d’une phase d’accélération de développement). Le différé d’un an et l’étalement sur 5 ans sont de vrais plus, à voir ensuite comment cela s’interface avec les dispositifs des autres acteurs (Réseau Entreprendre, Banques) : les montants annoncés semblent plutôt cibler des projets ayant un peu mûri (contrairement aux offres de Initiative France ou de Pôle Emploi).